Une console rétrogaming – La Megadrive (1988)

Vous étiez plutôt Sega « Sonic » Megadrive ou Super « Mario » Nintendo ? L’avantage de posséder une borne FLEX-arcade, c’est qu’une fois Recalbox installé, vous voilà réellement en mesure de choisir votre console reine de l’ère 16-bits en fin gourmet du rétrogaming. Alors qu’à l’adolescence, vous preniez parti aveuglément pour l’une ou pour l’autre en fonction du choix fait par vos parents à Noël. C’est du moins l’impression de quelqu’un qui ne possédait ni l’une ni l’autre mais assistait aux débats postillonnés au-dessus des fades légumes de la cantoche. Au fait, c’était quoi la Megadrive ?

Sommaire

  1. Sega avant la Megadrive
  2. Megadrive, console rétrogaming du futur en 1990
  3. Le marketing imparable de l’outsider cool
  4. Quelques jeux carrément Megadrive
  5. Ressources sur la Megadrive

L’histoire des consoles de jeux vidéo se divise par convention en «générations», ou «ères». La première génération des consoles (1972-1980), l’équivalent de la préhistoire, peut se résumer en un mot : «Pong». La deuxième génération (1976-1983) peut se résumer en un mot : «Atari». La troisième génération est l’ère des consoles 8-bits et se résume en un mot : «Nintendo» (ou «NES»). La quatrième génération (1987-2000, ou quelque chose comme ça), l’ère du 16-bits, se résume en deux consoles : la Super Nintendo et la Sega Megadrive.

A l’époque de cette rivalité, je ne connaissais pas ces histoires de «16 bits» autrement que pas des vannes dignes de l’âge bête. En revanche, «Super Nintendo» et «Megadrive», ça, je m’en souviens.

Je n’y comprenais pas grand-chose, mais ce que j’en comprenais colle parfaitement avec ce qu’en a retenu l’histoire : c’était la «Guerre des consoles», et beaucoup de mes contemporains adolescents avaient choisi le camp du Hérisson bleu.

Nintendo, c’était bien, d’accord, c’était le boss du secteur, et pour les parents et la petite sœur, c’était parfait. Mario, DunkeyKong, ouais, respect, on aimait bien aussi, avant. Mais pour les ados, la Megadrive, c’était cool. C’était la vitesse et l’action, le sang et la fureur. Sega, c’était plus fort qu’eux. La marque l’a d’ailleurs bien fait savoir.

1. Sega avant la Megadrive

L’avant de l’Avant : machines à sous, photomatons, flippers

La société connue aujourd’hui sous le nom de Sega a été américaine, puis américano-japonaise, puis japonaise. En 1940, trois américains (Marty Bromely, Irving Bromberg et James Humpert) fondent à Hawaï la Standard Games. Leur business : les machines à sous pour les soldats américains, ce qui marche visiblement pas mal. Un petit tour sur Arcade-Museum.com ?

En 1951, une loi proscrit l’installation de bandits manchots dans les casernes situées sur le territoire américain, dont bien sûr Hawaï. C’est la tuile, mais aussi une occasion de voir ailleurs si l’herbe est plus verte. Au Japon, il y a encore plein de soldats américains, alors va pour le Japon. Standard Games va devenir Service Games (d’où Sega), en 1952. Service Games importent d’abord des machines à sous des Etats-Unis. Puis elle fabrique ses propres machines au Japon avec les fondations de la Nihon Goraku Bussan (branche distribution) et Nihon Kikai Seizou (branche fabrication) en 1960. Avant de finir par les exporter dans le monde entier. Et ça marche bien.

La société se diversifie avec des juke-box et des flippers. Et avec les premières bornes d’arcade au début des années 1960, qui commencent à cartonner au pays du Soleil levant (il faut bien caser « pays du Soleil levant » à un moment ou à un autre).

Un autre Américain entre en scène au milieu des années 1950 : David Rosen, arrivé au Japon en tant que soldat et rester sur place après sa démobilisation. Son business : les photomatons. Et ça marche bien. Sa société, Rosen Enterprises, se diversifie avec des juke-box et des flippers. Mais surtout avec les premières bornes d’arcade au début des années 1960, qui commencent à cartonner au pays du Soleil levant (il fallait bien recaser pays du Soleil levant).

Les deux entités se font concurrence, ce qui a du leur sembler idiot.

L’Avant : des bornes d’arcade 

De la fusion de Nihon Goraku Bussan et Rosen Enterprises naît en 1965 Sega Enterprises, avec à sa tête David Rosen. Sega va alors principalement prospérer dans le domaine du jeu d’arcade, mais vous n’aviez pas de besoin de moi pour le savoir.

La première machine d’arcade à grand succès produit par Sega est le célèbre Periscope (1966), qui permet au joueur de diriger un sous-marin. Pourquoi « célèbre » ? Pardi, il a sa propre page Wikipédia ! Si cela vous intéresse, le site SegaRetro.com propose pas moins de 65 pages consacrées à des « Electro-mechanical arcade games » du même type que Periscope.

A partir de 1972, Sega entre dans l’ère de l’électronique proprement dite, donc du jeu vidéo d’arcade. Avec un succès attesté par le fait que beaucoup d’autres bornes d’arcade Sega possèdent leur propre pages Wikipédia, comme Fonz, Heavyweight Champ, Monaco GP, Tranquilizer Game ou Head On. Elles font rêver, n’est-ce pas ?

La société construit et distribue des bornes d’arcade, mais devient aussi un éditeur de jeux reconnu, ce qui est aujourd’hui la base de sa puissance (n’ayons pas peur des mots). Des classiques comme Frogger et Turbo (1981 et 1981) sont ainsi édités par Sega et exploités sur les premières consoles de salon, Atari 2600 et ColeVision.

Au début des années 1980, quand on possède une solide réputation de constructeur et d’éditeur, la tentation est forte de se lancer dans la grande affaire du moment : la console de salon, justement. Et quand la tentation est forte, que voulez-vous ? On y succombe.

Le juste-Avant : l’ère des consoles

Sega sort la SG-1000 au Japon le 15 juillet 1983, le même jour que la Famicom de Nintendo (qu’on appelle la NES par chez nous) : on peut donc parler de concurrence frontale. La machine n’est vendue qu’au Japon, contrairement à la deuxième console 8-bits de Sega, la MasterSystem, lancée en 1986 à la conquête du vaste monde.

La performance commerciale globale de la MasterSystem est appréciable : 13 millions d’unités vendues dans le monde. Mais la NES est vendu à environ 62 millions d’unités. L’ère du 8-bits, c’est donc pour Nintendo. En revanche, Sega a l’honneur d’inaugurer l’ère du 16-bits en 1988 avec deux ans d’avance sur son concurrent (la Super Nintendo, ou SNES, sort en 1990 au Japon). Et nous voilà arrivés à l’heure de la Megadrive.

2. Megadrive, console rétrogaming du futur en 1990

La console qui tue, même à l’ère du rétrogaming. Et Streets of Rage II branché dessus !

La Megadrive sort en octobre 1988 au Japon, en août 1989 aux États-Unis et en novembre 1990 en Europe. En Amérique du Nord, on l’appelle la Genesis, parce qu’une autre société américaine d’informatique s’appelait déjà Mega Drive Systems (oui, j’ai posé la question à un moteur de recherche).

Évacuons la question des chiffres : il se serait vendu environ 40 millions de Megadrive dans le monde (la moitié aux États-Unis), contre environ 49 millions de Super Nintendo (23 millions aux États-Unis). Il y eut donc match, ou plutôt guerre. Nintendo remporte la mise au Japon, où il ne se vend que 3,5 millions de Megadrive contre 17 millions de SNES.

Évacuons la question du futur : après la Megadrive, le secteur des consoles sera nettement moins lucratif pour Sega, qui lâchera d’ailleurs l’affaire en 2001 après le relatif échec de la DreamCast (1998), qui était pourtant la première console 128-bits (112 bits de plus en dix ans, c’est que ça file, hein ?).

Mais en 1990, ça roulait vite pour la Megadrive et Sega.

Ce design !

D’abord, la console était noire (c’est élégant et ça amaigrit la silhouette), tout en courbes (aérodynamisme). Et vise la manette ! Tout en courbes elles aussi (pour mieux négocier les virages). Plus tard, il y eut même la manette à 6 boutons, celle qu’il fallait avoir.

6 boutons. Il fallait l’avoir.

Une voiture de course. Mieux, une navette spatiale. A côté, Nintendo était trop « carré », on ne peut pas vraiment voler avec cet engin. Sega, c’était de la haute technologie destinée aux experts du gaming. Les ados, donc. L’argument marketing était que tout allait plus vite sur la Megadrive, et cela se retrouvait logiquement dans le design. Franchement, c’était un bel objet, un objet du futur.

Chouettes logos

Rien à redire.

Le logo Sega n’a pas changé, ou à la marge, depuis 1982, mais en 1990, nous, on le découvrait. Et il était vraiment sympa, avec ces routes imprimées dans les lettres qui donnaient envie de les emprunter à toute vitesse. Et que dire du logo de la Megadrive ? Un logo d’écurie de Formule 1. Le futur, on vous dit.

3. Le marketing imparable de l’outsider audacieux

J’ai bien conscience de me lancer à corps perdu dans la pente savonneuse menant à la porte ouverte, mais les guerres entre deux marques dominantes, c’est toujours la même chose : le leader fait mine de ne jamais regarder derrière lui alors que le challenger montre les muscles et fait toujours référence au leader. C’était donc Sega qui faisait le spectacle, avec talent.

Les meilleures pubs

Ce n’était pas très dur d’être plus fort que moi, en même temps.

La lutte contre Nintendo était mise en scène de façon plus visible aux Etats-Unis, où la publicité comparative est autorisée. Cela engendra la campagne « Genesis does what Nintendon’t ». En France, cela engendra la campagne « Sega, c’est plus fort que toi », ouvertement axée sur le challenge, la vitesse, la modernité. Tout le monde la connaît, c’est bien la preuve que c’était chouette (voir ressources en fin d’article).

Je ne me souviens pas du tout des campagnes Nintendo, en revanche. Il devait y avoir un plombier et des champignons, j’imagine. Des trucs mignons.

La mascotte qui en jette

Sonic est un hérisson bleu qui ne ressemble pas vraiment à un hérisson (ça, des épines ? Eggman a une moustache avec des épines, mais pas Sonic). Si on ne l’avait pas appelé « hedghog »… Il y a le museau, c’est vrai. Toujours est-il qu’il va très vite et défie la force centrifuge. Il porte la couleur de la marque. Voilà, on a fait le tour. Y a-t-il vraiment de quoi fonder un empire s’étendant des jeux vidéo à la BD en passant par le cinéma et la télévision ?

Il fallait à Sega une mascotte à opposer à Mario. Ce rôle était prévu pour Alex Kidd, héros du Alex Kidd in Miracle World (1986). Mais il n’était pas génial. D’ailleurs, si je ne vous montre pas de photos de lui, seriez-vous capable de le décrire ? (Je ne montrerai pas de photos.) Alors, Sega en créa une autre, avec les couleurs de la marque et des caractéristiques correspondant exactement aux qualités supposées de la Megadrive : la vitesse et la fluidité de ses jeux. Et il est vrai qu’à l’époque, on avait l’impression de voir quelque chose de vraiment nouveau (la vitesse, et les loopings surtout) en jouant à Sonic, et d’ailleurs on en parlait en jouant, comme pour participer à un moment d’histoire du jeu vidéo. Avis naïfs ? Je suis rassuré de constater que c’est bien ainsi qu’on présente Sonic encore aujourd’hui.

Le premier jeu Sonic the Hedgehog parut dans le monde entier à l’été 1991, à point nommé pour contrebalancer la sortie de la Super Nintendo. Le jeu était offert avec l’achat de la console, et certains camarades ont consciencieusement répercuté l’argument marketing de Sega auprès du véritable décideur en matière de cadeaux de fin d’année : le Père Noël.

Du vrai sang, en vrais pixels !

Fatality !

Le jeu Mortal Kombat triomphait sur borne d’arcade, un peu parce qu’il était super (j’y ai joué !), un peu parce qu’on y voyait du sang bien épais et des « fatalités » mortellement fatales (j’ai vu la colonne vertébrale !). Les versions sur consoles étaient donc très attendues. Or, la version arcade faisant scandale, le jeu parut sur SNES et Megadrive dans des versions édulcorées. Mais sur Megadrive, il était possible de retrouver le sang et les fatalités à condition de rentrer le code « secret » au début du jeu. Cette grande petite histoire faisait immanquablement basculer les débats de la cantine en faveur de Sega, l’entreprise de l’audace et de la créativité.

Beaucoup de légendes urbaines adolescentes servaient la promotion du côté créatif et audacieux de Sega. Un jour, quelqu’un (bon, il devait avoir 10 ans) m’a expliqué très sérieusement que Sega avait été fondée par des anciens de Nintendo mécontents de leur manque de liberté créative. Sans doute un article mal compris. Du reste, il ne doit pas manquer d’histoires de transferts d’employés entre Nintendo et Sega.

Tout ça, bien sûr, c’était beaucoup de marketing. Mais pour ce qui est des jeux, que reste-t-il de la Megadrive ?

4. Quelques jeux carrément Megadrive

Avec l’existence de bornes comme celles de FLEX-arcade, il est possible de rejouer à 8000 jeux vidéo dans toutes les versions possibles. Du coup, je me suis souvenu des jeux qu’on associe spontanément à la Megadrive, même si je n’y avais pas forcément jouer.

C’est la mascotte, que voulez-vous ?

Sonic the Hedgehog (1991)

C’est toujours aussi bien, les loopings. Un aspect du jeu qui me plaît beaucoup, c’est le bleu. Je le trouve magnifique. Ok, c’est la couleur de Sonic et donc de Sega, mais ceci explique-t-il complètement cela ? Lorsque les experts comparent avec le recul la Megadrive et la SNES, un aspect revient sans cesse : cette dernière possédait une palette de couleurs plus étendus. Cela ne m’a jamais particulièrement frappé, peut-être parce que ça ne m’intéressait pas plus que ça, ou peut-être que ce défaut était tout simplement gommé pour les meilleurs jeux. La Megadrive, c’est la console du bleu.

Alladin (1993)

Je n’y avais jamais joué, mais c’est l’un des jeux Megadrive les mieux notés de par le monde. Je n’ai pas vu le film non plus, remarquez bien. Je ne suis pas trop Disney, donc méfiant j’étais.

Je n’aime pas être bousculé dans mes certitudes, et c’est donc à grand regret que je dois dire que c’est formidable. Un vrai film d’animation, avec les bruits, de jolies couleurs, des mouvements fluides. Comme quoi ça vaut le coup de découvrir certaines œuvres quarante ans après. Et il y a le bleu, on dirait un rêve.

NBA Jam (1994)

Quand j’étais ado, l’un des arguments choc en faveur de la Megadrive était les jeux de sport. Elle en proposait plus, ce qui collait bien à son image de marque. Est-ce que le sport tient le choc en rétrogaming ? Cela ferait l’objet d’un article en soi. Toujours est-il que NBA Jam, que je ne connaissais pas mais qui était tenu en haute estime à sa sortie, est vraiment super ! D’autant plus qu’il offre un pur plaisir d’arcade que les (merveilleuses) simulations de maintenant ne permettent plus : mépriser les lois de la gravité (et des règles du basket) en contrant les tirs à 4m d’altitude avec un ballon en phase descendante. Je ne parle même pas des dunks stratosphériques et des fautes violentes.

The revenge of Shinobi (1989)

A peu près ça…

Un copain de collège mimait le lancer de shuriken en criant « Shinobi ! ». J’ai mis très longtemps à comprendre où il voulait en venir. Maintenant, je mime très bien moi-même le lancer de shuriken. C’est la crème des jeux de ninja, effectivement. Les apparitions de Schwarzenegger/Terminator, Spiderman, Batman ou Godzilla valent à elles seules le détour.

Michael Jackson’s Moonwalker (1991)

Il fallait bien essayer car c’est un jeu spécifiquement Sega et spécifiquement Michael. C’est très marrant et ça reste très original : on incarne quand même Michael Jackson qui se bat en dansant et sauve des enfants (pas de remarques). Le jeu suscite malgré tout moins d’intérêt au-delà de vingt minutes. C’est très répétitif. Mais n’était-ce pas déjà le cas à l’époque ?

La musique est pas mal.

Streets of Rage I, II et III (1991-1993)

En fait, c’est ça que je cherchais. Parce que je n’avais jamais joué à Streets of Rage et que j’ai toujours su que ça manquait à ma vie. Et parce que c’est une série spécifiquement cataloguée Megadrive et référencée dans le top du top du Beat them all. Trois ans, trois jeux, on appelle cela battre le fer tant qu’il est chaud. Le principe : on choisit un personnage sur les 3 (ou 4 dans les II et III) et on suit un scénario qui doit nous mener à tabasser tout le monde. Cela manquait vraiment à ma vie.  

Comme on pourrait s’en douter, les graphismes s’améliorent grandement au fil des jeux. J’ai tendance à penser que le II et le III sont très comparables dans l’excellence, mais c’est visiblement un avis stupide de béotien, car c’est le II qui est rentré au panthéon du jeu vidéo. Streets of Rage I est moins fluide, bien sûr, mais cela est compensé par un excellent gameplay (expression que je n’emploie pas à la légère, croyez-moi, car j’ai mis des années à la comprendre. Un peu comme « il faut qu’il s’aère » pour le vin).

Le mieux : jouer les trois à la suite !

Si on mesure la qualité de la Megadrive à Streets of Rage, je comprends mieux maintenant l’enthousiasme de mes camarades d’école pour cette console légendaire.

5. Ressources sur la Megadrive et la Guerre des consoles

  • Des publicités, bien sûr ! La légendaire campagne Sega française (et d’ailleurs spécifiquement française) sur la chaîne YouTube Rétrojeux. Et les campagnes américaines pour la Genesis sur la chaîne PixelSlayers.
  • Une interview de Blake J. Harris, auteur du livre Console Wars: Sega, Nintendo et la bataille qui a défini une génération, paru en 2014, sur la chaîne YouTube Lon.TV. Avant de lire le livre, peut-être ? Sur YouTube, il existe beaucoup de documents sur la Guerre des consoles, en voici un assez long et complet, mais tout en anglais, sur la chaîne Double Dog.
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Chez FLEX on aime les jeux vidéo, c’est cette passion qui a bercé notre enfance (et peut-être la vôtre !?) qui nous anime dans cette aventure, pour concevoir et fabriquer de superbes machines à rejouer aux meilleurs titres de la jeune histoire des jeux vidéo. Nous produisons une gamme « ready to play »​ mais réalisons aussi des commandes spéciales pour des bornes d’arcade uniques et de caractère en utilisant par exemple la base d’un tonneau de vin de 300L ou une caisse de munitions de l’armée française ! Nous sommes à votre écoute pour vos projets, partagez vos rêves les plus fous, on adore les réaliser.

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